Aujourd’hui ce n’est pas Lucas ou Romane mais bien maman qui parle écrit.

Ce blog recense les petits moments sympas de vos vies à tous les deux et j’essaie de l’alimenter régulièrement pour qu’au final cela vous fasse un beau souvenir à relire plus tard. Seulement, vous vous en doutez, au quotidien ce n’est pas Laura Ingalls(1) au pays des bisounours tous les jours [comprendre « ce n’est pas toujours tout rose »]. Alors je me suis dit qu’il serait bien de laisser transparaître aussi ces instants plus casse-pieds.

Lucas, puisque c’est de toi dont il s’agit. Cela fait bientôt deux mois que tu traverses ce que les pédo-psychiatres appellent la période du « non ». Une sorte d’avant goût de la crise d’adolescence(2) qui se traduit non seulement par un « non » systématique à tout ce qu’on te propose mais en plus s’accompagne de caprices, de colères et de jeveuxdeciderdetout. Il faut tout faire comme toi tu l’entends.

Petit florilège :
– tu ne veux plus t’habiller tu voudrais rester en pyjama
– tu réclames le biberon à n’importe quelle heure
– tu ne veux pas aller au bain
– tu ne veux pas sortir de bain
– tu veux choisir la couleur de ton assiette
– tu ne veux plus de gobelet mais un vrai verre
– en voiture tu veux qu’on attende la fin de la chanson à la radio avant de couper le moteur. (Tu décides aussi du volume et voudrais décider des directions à prendre)
– tu tapes les gens quand tu n’es pas content et même parfois juste pour chahuter
– tu as voulu que je te donne la becquée… de la main gauche (3) alors que tu sais manger tout seul
– tu insistes pour mettre la chaussure gauche au pied droit (et vice-versa)
– tu ne veux mettre à Romane que les couches ayant le lion pour motif (4) et tu me retournes le paquet pour les trouver
– tu veux choisir ton fromage, on te laisse faire
– tu veux manger la croûte, on ne te laisse pas faire
– tu rejettes tout ce qui est nouveau : chaussons, manteau d’hiver, dentifrice, gel douche… Tu as même refusé un cadeau de mamie Martine tel un enfant trop gâté ! (5) Ça ça nous a fait de la peine.
– je ne détaille pas les caprices pour la télé, la tablette, les gâteaux…
– la télé justement, tu ne veux regarder que la Maison de Mickey, tu les connais tous par cœur et avec ton père on n’en peut plus !

Ceci n’est qu’un aperçu et heureusement que je ne me souviens pas de tout ! Quoiqu’il en soit cette période peut être plus ou moins dure et plus ou moins longue mais elle est « normale ».
Sauf qu’avec ton père on ne l’a pas vu venir et on s’est peut-être un peut trop laissé faire, mettant ça sur le compte de la jalousie due à l’arrivée de ta petite sœur. Seulement, on en est arrivé à un point où on n’ose plus sortir avec toi et moi j’angoisse d’avoir à te garder toute seule une journée complète. Ça ne pouvait plus durer !

Alors depuis 2 semaines on a durci le mouvement. On ne laisse plus passer aucun caprice ni aucune colère et on a instauré « La chaise de la punition » (merci tata Karine pour ton idée de « la chaise du silence »). Une petite chaise rouge tournée face à un mur. À chaque saut d’humeur c’est automatique tu y fais un petit séjour le temps de te calmer.

Et depuis ce jour on constate que la situation s’améliore. Il y a encore du travail et des hauts et des bas mais bon… On va dans le bon sens. Parce qu’il faut reconnaître que d’une manière générale t’es plutôt un bon gamin quand même. Tu manges de tout et tu ne fais pas d’histoire pour te coucher. Tu obéis bien aux consignes de Melissa à la gym. Bref t’as un bon fond alors dis toi que même si on n’est pas toujours copains en ce moment [attention moi aussi ça m’énervait quand ma mère disait ça] C’EST POUR TON BIEN… (Et aussi pour que le père-noël passe) et parce qu’on t’aime très fort.
La suite dans quelques mois… On verra si la crise est passée !

NB : les gouttes dans les yeux ce n’est pas une punition, c’est pas ma faute si t’as de la conjonctivite

Notes pour Lucas et Romane plus grands :

(1) Laura Ingalls est l’héroïne d’une série culte de notre époque qui est passée et repassée je ne sais combien de fois. L’histoire raconte la vie d’une famille très soudée avec des enfants très obéissants.

(2) L’avenir nous le dira

(3) J’étais droitière à l’époque et dois toujours l’être

(4) Quand tu n’es pas là, je mets donc de côté les couches « lion » pour que tu en trouves quand tu es là. Merci pampours de mettre une demi-douzaine de motifs différents sur les couches !

(5) Patate !